Découvrir La Crypte

LA CRYPTE DE LA BASILIQUE NOTRE-DAME

Comptant parmi les plus grandes de France, la crypte de Boulogne a été aménagée au 19ᵉ siècle autour des vestiges de la crypte romane découverte lors de la construction de la basilique. Ce dédale de galeries souterraines, aux murs et voûtes entièrement couverts de fresques, abrite des collections lapidaires et d’art sacré, témoins de l’église médiévale et du culte de Notre Dame de Boulogne. Par ses vestiges archéologiques d’époque romaine, elle constitue également un lieu de mémoire des 2 000 ans d’histoire de la ville.

Le chantier de valorisation

Classée au titre des Monuments Historiques, la crypte de la basilique Notre-Dame a fait l’objet d’un important chantier de valorisation entre 2010 et 2015. L’intervention s’est notamment fondée sur la réalisation d’un nouveau sol et sur un réaménagement muséographique des collections lapidaires et d’art sacré associé à un éclairage renouvelé et à la restauration en conservation des peintures murales.

La chapelle du général San Martin

Figure héroïque de l’Argentine, du Pérou et du Chili qu’il libère du joug espagnol, le général José de San Martin, renonçant au pouvoir, s’exile en Europe à partir de 1824. La Révolution qui éclate à Paris en 1848 l’incite à rejoindre l’Angleterre depuis Boulogne où finalement il s’installe dans une maison de la Grande Rue, depuis connue sous le nom de Casa San Martin. A sa mort survenue en 1850, sa dépouille est inhumée jusqu’en 1861 dans une chapelle de la crypte qui reste vouée à la mémoire du Libertador qu’honore également sa statue équestre dressée en bordure de plage.

 

La crypte du 19e siècle

Si la crypte est contemporaine de la construction de la basilique au 19e siècle, elle n’était toutefois par envisagée initialement ; c’est la découverte en 1828 de la crypte romane qui a inspiré la conception de ce vaste espace souterrain autour des vestiges du Moyen Age. Aménagée sur une trentaine d’années, la crypte affiche des dimensions impressionnantes : 100 mètres de longueur, pour une surface d’environ 1400 m2. L’intégralité de ses murs ont reçu des peintures murales couvrant une surface de plus de 4000 m². Depuis 1980, un trésor d’art sacré complète la collection lapidaire exposée dès l’origine.
 

L’ultime vestige d’une église construite vers 1100

La basilique Notre-Dame est construite au 19e siècle sur l’emplacement précis de l’ancienne église médiévale détruite en 1798. Elle en réutilise toutes les fondations, encore visibles dans la crypte qui s’organise autour de sa partie romane, découverte au début du chantier. Cette crypte romane, vidée de ses terres et couverte d’une voûte en 1829, est restaurée et ouverte au public dix ans plus tard. C’est l’existence de cette crypte ancienne qui a décidé l’abbé Haffreingue, le bâtisseur de la basilique, à aménager toutes les autres salles souterraines.
 

4000m² de peintures murales

La crypte se distingue par son décor peint occupant la quasi-totalité de ses parois. Au fur et à mesure de l’aménagement du site au 19e siècle, un programme pictural est mis en œuvre qui couvre dix-neuf siècles d’histoire de la Chrétienté incarnés par les figures de saints et de grands personnages et développe des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Dans la Crypte romane, quelques passages de la légende de Notre-Dame de Boulogne ont subsisté. Ces peintures en grisaille sont complétées par un décor polychrome d’inspiration byzantine dans la crypte du dôme.